La marine américaine a récemment franchi une étape majeure dans la guerre sous-marine avec la réception du premier drone sous-marin ORCA, un engin colossal de 26 mètres et 50 tonnes. Ce bijou technologique, dévoilé le 20 décembre à Huntington Beach, en Californie, est conçu pour opérer à des milliers de kilomètres de sa base pendant plus de trois mois, rendant ainsi l’US Navy encore plus redoutable et imprévisible face à ses adversaires.
L’ORCA, développé par Boeing, est un sous-marin autonome qui peut réaliser des missions d’espionnage, de sabotage et potentiellement d’attaque, sans mettre en danger la vie des marins. Bien que le projet ait initialement été budgétisé à 43 millions de dollars pour quatre unités, son coût a explosé à 242 millions pour six drones, entraînant des retards administratifs de trois ans.
Avec une capacité de navigation de plus de 10 400 km et une profondeur d’immersion de 3 300 mètres, l’ORCA est équipé d’une soute de 10 mètres, idéale pour intégrer des capteurs et systèmes de communication. Bien que l’US Navy n’ait pas confirmé la capacité d’armement de l’ORCA, des sources indiquent qu’il pourrait transporter des mines sous-marines, avec des implications stratégiques majeures dans des zones sensibles comme le détroit de Taïwan.
Face à une marine chinoise en pleine expansion, atteignant potentiellement 400 navires d’ici 2025, l’ORCA pourrait devenir un atout stratégique crucial, permettant aux sous-marins habités de se concentrer sur des missions de haute valeur. Dans un contexte géopolitique tendu, cette avancée technologique marque un tournant dans la domination maritime et souligne l’urgence d’une réponse militaire adaptée. La course à l’armement sous-marin ne fait que commencer.