Un B-2 Spirit, l’un des bombardiers les plus avancés et coûteux au monde, s’est écrasé aux États-Unis, provoquant une onde de choc dans le secteur militaire. Cet incident, survenu le 23 février 2008, est considéré comme le crash le plus onéreux de l’histoire, avec un coût estimé à 2 milliards de dollars. Le B-2 Spirit, connu sous le nom de “Spirit of Consas”, appartenait au 393e Bomber Squadron et avait récemment terminé un déploiement à Guam.

Les premières investigations révèlent que l’humidité a gravement affecté les capteurs de l’avion, entraînant des données erronées sur la vitesse et l’altitude. Lors du décollage, l’équipage a effectué une rotation 12 nœuds trop tôt, ce qui a conduit à une perte de contrôle fatale. En dépit de la situation critique, les pilotes ont réussi à s’éjecter à temps, évitant ainsi des pertes humaines.

Cet incident a déclenché une “pause de sécurité” de 53 jours pour la flotte B-2, mettant en lumière les préoccupations majeures concernant la sécurité des avions militaires. En réponse à ce drame, l’US Air Force a déployé six B-52 en urgence pour compenser la perte des B-2.

Avec seulement 20 B-2 restants, cet accident soulève des questions cruciales sur la fiabilité des technologies modernes et la gestion des données dans l’aviation militaire. Alors que l’armée américaine se prépare à introduire le B-21 Raider, successeur du B-2, ce crash rappelle les défis persistants auxquels sont confrontés les pilotes et les ingénieurs. Le monde de l’aviation retient son souffle alors que des enquêtes se poursuivent pour comprendre les causes exactes de cette tragédie.