Le Canada a franchi une étape décisive en coupant les liens énergétiques avec les États-Unis, provoquant un choc parmi les dirigeants américains, notamment Donald Trump. Le dernier jour de juin 2025, un cargo a quitté Kittimat, en Colombie-Britannique, transportant du gaz naturel liquéfié vers la Corée du Sud. Ce moment historique marque la première fois que le Canada exporte directement son gaz vers l’Asie sans passer par les États-Unis, rompant ainsi avec des décennies de dépendance énergétique.
Ce geste audacieux n’est pas seulement logistique, il est profondément symbolique. Le Canada, longtemps perçu comme un simple fournisseur pour Washington, affirme désormais son autonomie sur la scène énergétique mondiale. En 2024, plus de 8 milliards de pieds cubes de gaz étaient envoyés chaque jour aux États-Unis, générant des milliards de dollars, mais à quel prix ? La pression politique et les menaces de représailles américaines ont longtemps pesé sur le pays. Aujourd’hui, avec cette nouvelle route vers l’Asie, le Canada s’émancipe des caprices de la politique américaine.
La construction du terminal de Kittimat, soutenue par un consortium international incluant Shell et Petronas, est le résultat d’années de négociations et de résistance. Ce projet, qui a coûté 40 milliards de dollars, représente bien plus qu’une simple infrastructure : il incarne le désir du Canada de dire “assez”. Les implications de cette décision sont énormes, non seulement pour l’économie canadienne, mais aussi pour la dynamique géopolitique en Asie, où des pays comme le Japon et la Corée du Sud cherchent des alternatives aux approvisionnements russes et américains.
Cependant, cette audace n’est pas sans risques. Les États-Unis réagissent déjà, et des pressions diplomatiques sont à prévoir. Le Canada doit naviguer avec prudence dans ce nouvel environnement, conscient que chaque décision pourrait avoir des répercussions sur sa position internationale. La rupture avec les États-Unis pourrait bien redéfinir les relations énergétiques mondiales. Le monde regarde, et le Canada est déterminé à prouver qu’il peut être un acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.