Des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont mis au jour un monument préhistorique inhabituel en forme de fer à cheval lors de fouilles à Marliens, un site situé à environ 200 mètres de Paris au sud-est.Les archéologues de l’INRAP ont réalisé la fouille à Marliens, à environ 20 km à l’est de Dijon, avant d’agrandir la gravière (Egiom) dans la vallée de l’Ouche, affluent de la Saône.
Les trois sites fouillés, représentant une superficie totale de 60 000 mètres carrés, ont révélé une diversité d’occupations s’étendant du Néolithique au Premier Âge du Fer.Parmi les découvertes figure un monument composé de trois enceintes, dont l’une ressemble à un fer à cheval. Au centre du monument se trouve un cercle d’un diamètre de 11 m. Côté nord, une enceinte en forme de fer à cheval de 8 m jouxte l’enceinte circulaire, et au sud, une enceinte ouverte jouxte l’enceinte centrale. La présence d’une couche de gravier remplissant les deux côtés du mur d’enceinte indique l’existence d’une clôture.
Différentes coupes stratigraphiques montrent que ces trois zones sont toutes contemporaines.Les responsables de l’INRAP ont déclaré que la structure n’avait pas encore de structures parallèles et que les chercheurs ne savaient pas exactement quel âge elle avait ni à quoi elle pourrait être utilisée. Cependant, plusieurs artefacts en silex découverts à proximité suggèrent qu’il pourrait avoir été construit pendant la période néolithique, qui a commencé vers 7000 avant JC en Europe.
Les experts attendent les résultats de l’analyse au radiocarbone pour déterminer l’âge exact du monument.De plus, de nombreux artefacts liés à la période du Campaniforme, qui a commencé il y a environ 4 500 ans, ont été découverts à proximité. Parmi eux se trouvaient sept pointes de flèches en silex, une paire de brassards d’archer, un briquet en silex et un poignard en alliage de cuivre, ont indiqué des responsables.
Des résidus « d’oxyde de fer » correspondant à de la pyrite, élément essentiel à la combustion, ont été observés sur l’un des bracelets. La combinaison de ces objets indique souvent une sépulture, mais les chercheurs n’ont pas pu vérifier cette hypothèse.
Une tombe datant de 1500 à 1300 avant JC a également été découverte. Il y a cinq cercles, dont un est scellé. Selon les autorités, la plus grande enceinte contient les restes d’un bûcher funéraire. A proximité se trouvaient également des morceaux de poterie et un collier fait de perles d’ambre.
Les cendres de six crémations de l’âge du fer ont été retrouvées dans une autre tombe à environ 1 300 pieds. Il existe également un certain nombre de vases contenant des bijoux, tels que des bagues et des bracelets.Selon le communiqué de presse, des recherches supplémentaires seront effectuées sur les artefacts non découverts pour en savoir plus sur leur histoire et leur utilisation prévue.